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25 décembre 1944 au matin. La situation restait grave pour les Alliés en Belgique orientale.
Le Kampfgruppe Peiper, anéanti corps et âme quelques jours auparavant, n'était certes plus au centre des inquiétudes du général Hodges, mais la pression restait très vive sur le flanc nord du saillant allemand, secteur sous la responsabilité du 2.SS Panzerkorps. La division Das Reich sur ruait sur le point faible du dispositif américain, afin d'appuyer un dernier effort de poussée générale vers la Meuse. Les Allemands, à quelques kilomètres de la frontière française, restaient assurément une menace que le commandement Allié ne pouvaient pas se permettre de prendre à la légère.
Mais le 23 décembre, une accalmie météo permit enfin aux alliés de profiter de leur supériorité aérienne écrasante. Les P-47 et les Typhoons harcelèrent sans relâche les unités allemandes aussi bien au front que sur les arrières, compliquant encore davantage le ravitaillement déjà difficile des unités au combat.
Les unités de la 9th Air Force enchaînaient mission sur mission. Lorsqu'elles n'étaient pas engagées dans un CAS ou une tâche d'interdiction, elles étaient assignées à l'escorte des Dakota allant ravitailler Bastogne. Sans relâche, les pilotes américains donnaient le meilleur d'eux-mêmes, dans la crainte de voir le mauvais temps revenir.
J'étais pilote de P-47D au 386th Fighter Squadron, 365th Fighter Group. Nous étions alors basés à Chièvres en Belgique occidentale avec les autres Thunderbolts des 387th et 388th FS depuis le mois d'octobre. La neige était tombée sur la Belgique il y avait de cela quelques jours, et le froid restait toujours aussi intense à l'approche du nouvel an. Heureusement, s'il n'était que peu chaleureux, le soleil avait fait fuir les nuages pour quelques temps, ce qui nous avait permis de reprendre l'air afin d'aider nos petits camarades au sol, et ils en avaient à ce moment bien besoin.
Le 25 décembre au matin fut programmée une mission d'interdiction au-dessus du territoire belge occupé.
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