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.:: Lock-On : modern air combat, La preview ::.
Friday 01 August 2003

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C'est non sans émotion que Check-six va vous livrer ses premières impressions sur le simulateur de jets modernes le plus attendu par toute la communauté.
De retards en reports, "Lock-On : modern air combat" (ou Lock-On : Air combat simulation pour le marché européen) se fait de plus en plus désirer. Les développeurs de lomac travaillent d'arrache pieds pour ne pas décevoir car ils savent que les simeurs sont extrêmement exigeants. Ceci explique cela, et si lomac se fait attendre, c'est uniquement pour laisser à l'équipe d'eagle Dynamics le temps de finaliser au mieux leur simulateur. Mais vous l'aurez compris, nous entrons à présent dans la dernière ligne droite !

Ce simulateur est unique en son genre, puisque c'est la première fois que l'on pourra piloter autant de chasseurs modernes différents avec leur avionique, leurs systèmes d'arme et leur modèle de vol propres :

Sukhoï Su-27, Su-33, Su-25 et deux versions du MiG-29 (A et C) pour le camp Est;
F-15C, A-10 et MiG-29A Allemand (avec avionique spécifique) pour le camp ouest.

Inutile de vous dire que le projet était particulièrement culotté et les obstacles nombreux ! Qui aurait pu, en effet, imaginer cela il y a 10 ans ? Une équipe russe basée à Moscou modélisant les systèmes d'arme du F-15C et du A-10 grâce à la volonté d'un passionné américain (Matt Wagner), le tout édité par Ubisoft, une multinationale française... tout un symbole : la guerre froide est décidément bel et bien consommée !

Bien qu'étant directement issu de Flanker 2, Lomac (acronyme de Lock-On : Modern Air Combat)est bien un simulateur entièrement nouveau. Mais cela ne veut cependant pas dire que le jeux renie ses origines, bien au contraire !

Rappelons à ce sujet que Lock-On fut directement construit sur la base de Flanker 2.51, ultime version de ce simulateur exclusivement dédié aux chasseurs russes. Nous sommes alors en 1999, et Eagle Dynamics travaille sur une suite plutôt sage, avec comme seule nouveauté importante la possibilité de piloter le Su-39, version moderne (mais encore à l’état de prototype) de l’avion d’attaque au sol Su-25. Cet embryon de Lomac est alors appelé "Flanker Attack !"

Très vite, la petite équipe menée par Matt Wagner décide d’intégrer le A-10 américain au projet. En effet, les ventes de Flanker 2 sont restées assez marginales outre atlantique, et le A-10 semble être une excellente idée pour susciter l’intérêt du consommateur US. Par ailleurs, Jane's vient juste d’annuler son simulateur de A-10, ce qui laisse « Flanker Attack » sans concurrent pour cet avion.

Après quelques mois de développement, le projet prend ses marques et la liste des avions finalement pilotables est mise à jour : Su-33, Su-27, mig-29A, mig-29C, Su-25, Su-39 côté russe, F-15C et A-10 côté américain. Quant au nom du futur simulateur il devient "Lock-On : Modern Air Combat" ou "Lomac" pour les intimes ;)

Un an plus tard, le Su-39 sera finalement abandonné par manque de temps et de moyens. Il est vrai, cependant, qu’il n’existe que 2 prototypes de cet avion et son intégration dans un environnement "années 90" était passablement anachronique.

Peu de temps après c'est la campagne dynamique qui sera supprimée en raison du départ (pour raison de santé) du programmeur en charge de cette partie du jeu.
Mais trêve de mauvaises nouvelles ! Passons aux réjouissances !

Mon premier "tour de piste" en solo !

Après une installation sans problème, on se retrouve dans le menu principal qui vous propose d’essayer immédiatement l’un des 6 avions pilotables (les 2 versions du mig-29 comptant pour 1). Vous vous retrouvez, ainsi, instantanément aux commandes du jet de votre choix.
Vous pouvez également aller dans la section entraînement ou créer une mission rapide à l’aide du très pratique "générateur de bataille". Ce dernier permet de créer automatiquement des missions simples en quelques secondes, vous plaçant directement au cœur de l'action.

Finalement, je décide de m’aventurer dans l’éditeur de mission pour cette première prise en main.
Après avoir choisi l’heure du vol et les différents pays amis ou ennemis, je me retrouve devant la carte du théâtre des opérations : celle-ci couvre toute la Mer Noire, mais seule la traditionnelle Crimée ainsi que le Caucase sont modélisés avec précision. Néanmoins, par rapport à Flanker 2, cela représente une surface "utile" plus que doublée (incluant la chaîne de montagne du Caucase et ses sommets vertigineux)!
la navigation sur la carte est totalement intuitive : clic gauche/glisser pour se déplacer, roulette pour zoomer/dezoomer, et clic droit pour faire une mesure de distance... Parfait !
La carte est entièrement légendée et tout y est représenté (routes, voies ferrées, rivières, villes) : si l’on zoome suffisamment, chaque bâtiment est visible individuellement. En outre il est possible d’afficher les courbes de niveaux (une option indispensable pour créer des plans de vol dans les zones montagneuses) ou une carte "satellite" utilisant les textures du jeu lui-même (très joli mais pas très pratique). Enfin, un jeu de filtres permet d’afficher ou non les différents éléments de la carte pour la rendre plus lisible (cela peut s’avérer utile pour une mission un peu chargée !)

En haut de l’écran, une barre de boutons permet un accès rapide aux fonctions indispensables : création du briefing/debriefing, encyclopédie, carrière du pilote (c'est à dire vous), paramétrage des pannes aléatoires, météo etc…
Puisqu’on y est, allons jeter un coup d’œil sur les paramètres météo ! C’est ma foi très complet : température extérieure, saison été ou hiver, altitude, densité et épaisseur de la couche nuageuse, précipitations ou orage, paramétrage du vent très poussé... rien à dire, l’essentiel y est !
On regrettera juste que la météo soit globale sur l'ensemble du théâtre et qu'il ne soit pas possible de paramétrer plusieurs couches de nuages. Cela dit, pour un simulateur de combat, les réglages proposés sont déjà plus que complets.

Bon c’est pas le tout, mais il me tarde de prendre l’air ! En trois clic de souris, je me fais mon plan de vol (les habitués de Flanker ne seront pas dépaysés!) et je choisis mon pays, mon avion, son armement et son camo !

Après une longue hésitation c’est en MiG-29A russe que je ferai finalement mon premier vol!
Le gestionnaire des emports est exemplaire et ne mérite que des éloges. Outre les configurations armement prédéfinies en fonction du type de mission sélectionnée, vous pouvez créer vos propres config et les enregistrer.

Le logiciel vous indique même le centrage de votre appareil pour les emports très dissymétriques, comme on peut le constater sur ce MIG-29 (voir screenshot)

Ca y est, tout est prêt ! Je clique sur le bouton « Fly » et l’écran de chargement apparaît. Au bout de quelques secondes, me voilà dans mon cockpit…et quel cockpit ! Comment le décrire ? Il est…réel ! J’ai beau regarder, je n’y trouve aucun défaut…c’est une œuvre d’art ! Et pourtant je le connais bien le cockpit du MiG ! Un rapide coup d’œil à ma documentation perso sur la bête est sans appel... Tout est bon, la perspective et les proportions sont exactes, chaque bouton est à sa place, la symbologie du HUD est superbe. Un petit zoom sur les consoles révèle des inscriptions en cyrillique parfaitement lisibles (pour ceux qui connaissent le russe).

Manette des gaz et manche sont entièrement modélisés en 3D comme dans Flanker 2, mais avec un souci du détail poussé à l’extrême !
Notez sur le screenshot, la manette des gaz qui se sépare en deux partie...En effet, Lomac gère les deux moteurs indépendamment !

Comme j’avais spécifié dans l’éditeur que je souhaitais partir du parking, mon MiG attend sagement, moteurs éteints, sur le tarmac.
J’enclenche la séquence d’allumage du moteur 1 puis du moteur 2. Sur le cadran RPM les deux aiguilles montent progressivement l’une après l’autre, et le doux chuintement des deux RD-33 remplit peu à peu la cabine. Par acquis de conscience, je jette un rapide coup d’œil sur les paramètres moteur : rpm-65, 350 degrés... Tout est normal !
Je demande à la tour l’autorisation de taxier et le contrôleur m’indique quelle piste je dois rejoindre. Je pousse légèrement la manette des gaz et le MiG se met à rouler lentement en se dandinant sur son train avant dont l’effet de suspension est très bien rendu. En attendant de rejoindre le seuil de piste, j’ouvre la verrière pour avoir un peu d’air frais ! Immédiatement le son des moteurs devient assourdissant…et je dois me résoudre à refermer la canopée pour retrouver un peu de calme !

  L'équipe Check-six
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- ©2003 Bernard Valencelle 'Benhur' -