DCS World : Test du Yak52

DCS World : Test du Yak52

DCS Yak 52

ED a surpris le petit monde de la simu en annonçant un Yak 52 pour DCS, un avion non armé dans ce monde de brutes…

 

 

 

Le Yak 52 est un biplace classique soviétique à ailes basses des années 70.
Moteur en étoile, train tricycle et construction métal. Il a beaucoup de composants commun avec le Yak50 monoplace de voltige.

C’est donc un petit biplace d’entraînement qui passe la voltige classique.

Maintenant que le module est sorti, que faut-il en penser … ?
Une rapide présentation du testeur (ndlr C6: de corvée 🙂 :

Ndlr C6 : ce test étant rédigé par un simer caché au fond du Poitou, il sera donc parfois accompagné de traductions en francais 😉 

Barda, pilote virtuel WW2, WM C6.

Je n’ai jamais piloté de YAK52 dans la vraie vie, alors n’attendez pas de moi un comparatif du genre:
«Houlala c’est super bien modélisé et le modèle de vol est ultra cohérent».
J’ai bien volé IRL, mais dans du plus léger, donc pas de comparaison possible.

Il n’empêche qu’on peut tester et donner son avis sur un module DCS grâce à l’expérience dans les différents simu depuis une bonne dizaine d’année. En plus l’immersion dépend énormément du matériel utilisé (VR, cockpit, hotas etc….).
Ce Yak sera donc testé sans VR dans un cockpit Aker Barnes avec un hotas TM.

Revenons vers ce joli petit coucou.

Il a une bonne tête de trainer (avion d’entrainement initial) soviétique, quasi une formule post WW2 mais avec un train tricycle qui ne se replie que sous l’avion. Ça respire le pragmatisme du trainer minimaliste avec un bon vieux ventilo (ndlr C6 :moteur), des rivets et qui peut quasiment se poser train rentré sans rien casser (parce que les roues dépassent en dessous même train rentré).

Bon, on installe la bête via le gestionnaire de modules, sans soucis.
On charge le module, relance DCS et zou on va paramétrer les commandes. Il n’y en a pas beaucoup et ça fait des vacances, cool.
On retire les assistances, parce que sinon ca va jaser sur les forums quand je trouverais que le zinc est « façile » alors qu’ils en chient grave rencontrent des difficultés .
On charge la doc pour avoir les données de vol, limites T° et vitesses etc…..Et puis on bosse un peu le cockpit, ça aide (ndlr C6: dixit un spécialiste du montage de meuble Ikea) .

Bon, maintenant on vole.

 

Le cockpit est sympa, Ed ayant réalisé des prises de son directement sur un vrai Yak-52 les bruits sont pas mal.
La petite bête se conduit comme il faut. Le train tricycle c’est comme le vélo avec les petites roues, c’est quand même beaucoup plus simple.

Le Yak essaye de louvoyer un peu mais on le ramène dans l’axe au pied sans effort et après il file droit, donc ça décolle vite et droit, on rentre le train avec le chuintement du système pneumatique classique chez les Russkofs.
Et alors ça rentre !!? Mince oui il y a 2 crans, faut passer le verrou au neutre.

Bon je recommence :  ça vole pas mal, là….on réduit les rpm avec le pas d’hélice, puis la pression d’admission, un peu au pif j’avoue..
Il a tendance à piquer du nez, alors je teste le compensateur et là même à fond à cabrer ça « piquouille » (ndlr c6: du verbe bien connu piquouiller, bon il pique du nez …) toujours un peu, bizarre, et puis l’indicateur derrière la roue n’a pas l’air d’être à fond. (j’ai cru lire sur un forum C6  qu’il y avait des bugs sur ce trim, donc bon, on verra plus tard)
Edit  : Bug du compensateur corrigé par le patch du 15/08/18

Je continue .. « Bref, ça vole, quoi !!! »
Les commandes sont souples, surtout le roulis qui est un roulis de furieux. chose normale car ce n’est pas qu’un trainer, il fait la voltige de base aussi….!!!
Pour l’instant je teste la vitesse de décrochage et me prépare pour un posé.

Allez, un bout de vent arrière, on relève le nez pour freiner et je sors le train. Ça freine bien et je sors les volets, tiens un couple cabreur? Bizarre, mais je ne connais pas le vrai, donc il faut compenser et zou…; (ndlr C6 : pas de traduction disponible pour et zou 😉 )

Dernier virage et prise d’axe, bon ça va, je remonte un poil, remets du gaz parce que je suis un peu lent quand même et posé….un poil dure. Je roule en rentrant les volets et c’est reparti.

Je teste un peu plus sport, c’est sympa, il tourne dans un mouchoir et prend de la vitesse si tu as pris suffisamment d’air sous la quille avant (ndlr c6: de l’altitude) . Looping et tonneau ça passe presque trop bien, le déclenché est plus sport si tu ne « touilles »  pas comme il faut (ndlr C6 : euh… pas mieux) . Je loupe mon 1er marteau mais ça revient vite. Je pose un peu plus propre la 2e fois et repart aussi sec faire le con. Ç’est peu son domaine finalement, faire des bêtises au ras du sol.

Il fait les passages à l’anglaise sans problèmes pied à fond, et se balade au ras du parquet. Ademaï aviateur c’est son truc (ndlr C6 : pour les moins de ..80 ans c’est par la . Vous savez le numéro de clown durant le meeting où un faux mécano prend un avion et se retrouve en l’air malgré lui et fait des figures improbables avant de se poser comme un fleur. Bien sûr le vrai-faux mécano et le meilleur pilote du coin.
Voilà le Yak52, il est nickel pour faire ça.

Dans le coup, en faisant des idioties, je percute un camion citerne qui explose et un arbre qui s’en fout.
Le Yak aussi s’en fout d’ailleurs….. hum hum
Oups un ptit soucis de collision???
J’insiste et me fous par terre pour de bon et boum!
Donc pour les collisions faut insister mais ça vient.

 

Bon, alors au final ?

Il reste des bugs, mais le zinc vole bien et il est sympa. L’adjectif de ce zinc c’est «sympa».

L’adjectif de ce zinc c’est «sympa».

Il n’en reste pas moins vrai que C dans DCS c’est pour «Combat», alors que vient fait le Yak 52 ici?

La seule réponse c’est : de la voltige classique.
C’est pas du combat mais au moins ça fera plaisir aux voltigeurs.
Parce que faire le con, ça va 5 minutes, et la nav, on se traîne un peu quand même….
Et puis, ce qu’on aime, c’est les avions d’homme, un peu velus,un peu retifs, comme le Harrier par exemple.
Là c’est presque trop façile.

Alors, et le poste arrière utilisable en duo dans tout ça ? Et bien, ça aurait pu être sympa, de faire de la double et de l’école de base.
Mais il y a un soucis. Il faut que les 2 pilotes virtuels aient acheté l’avion.
Et là……tout le concept tombe à l’eau.

Je ne me vois pas dire à un débutant:

« Viens ça va être cool, on vole en double commande, comme en vrai, mais pour ça, passe par la boutique DCS et va acheter un Yak52, on va s’en servir 5 jours »
J’ai bien une idée, mais elle n’est pas très mercantile.
Le Yak52 aurait pu être gratuit et livré avec DCS World et le SU25. C’est moins brutal au début et on aurait pu faire de l’école simplement.

Allez, rêvons un peu (ndlr C6 : pas trop quand même) , tu débutes sous DCS et un instructeur réel vient te « driver » dans un Yak52 puis un L39 (gratuit aussi, aie!!) avant de partir tout seul dans ton F/A-18C tout neuf….

Alors, on aurait pu avoir un Yak50 monoplace payant et un Yak52 biplace gratuit? Bon, j’arrête de rêver.(ndlr C6 : oui car la je me posais des questions… en tout cas c’est de la bonne !)

 

6.3
Un module " Sympa"

Summary

Un module avec un avion "sympa" bien modélisé et avec un modèle de vol qui parait propre mais réservé à des voltigeurs. Le soucis est bien sûr l'usage réduit à un seul domaine (voltige classique) et le plus dommage étant que l'option biplace école est gâchée par le fait que l'élève et l'instructeur doivent acheter le module tous les deux. La note d'intérêt en prend un sacré coup....

8 Graphisme / Modélisation 3D
8 Modèle de vol
3 Intérêt du module

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